Théâtre optique
Théâtre optique
En 1888, Émile Reynaud met au point son théâtre optique avec lequel il propose au public du musée Grévin de véritables petits dessins animés, appelés « Pantomimes lumineuses ». Dès le 28 octobre 1892 et jusqu’à mars 1900, plus de 500 000 personnes assistent à ces projections, dans le contexte de l’époque, nous pouvons dire que ça représenterait aujourd’hui plusieurs millions de spectateurs !! Émile Reynaud est également le premier à utiliser la perforation pour entraîner ses bandes sur son appareil de projection d'images animées. On remarquera les poignées sur les bobines, permettant de modifier la vitesse de projection manuellement afin de donner plus de réalité à l'action et permettre aussi d'utiliser moins de dessins. Il faut tout de même noter qu'un film destiné à la projection comptait tout de même plus de 500 dessins, tous dessinés à la main, centrés, et très souvent réparés. Car les projections s'enchaînaient rapidement dans le but de permettre à tous de voir ces animations. L'appareil que vous verrez est une reproduction fidèle, bien entendu, pour permettre une projection au public. Il a été mis des moteurs électriques et un vidéoprojecteur. Mais, les lampes sont d'origine, ainsi que les objectifs, et nous avons pu utiliser tous les composants d'époque en laiton et en bois, retrouvés dans la pièce de la rue Lafayette. C’est dans cette pièce où Émile Reynaud entreposait des objets servant à fabriquer ou réparer ses praxinoscopes. À l'époque, l'écran était inversé, c'est-à-dire que la projection se faisait sur une toile tendue, et les spectateurs étaient de l'autre côté de la toile, un peu comme les premiers rétroprojecteurs. Vous verrez ici une animation, avec la musique d'époque, dans une salle plus petite que celle du musée Grévin, mais toujours avec la même intensité. Il faut dire que cette invention était révolutionnaire.
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